L’Altara est située dans partie centrale-sud des Terres de l'Ouest sur la côte de la Mer des Tempêtes entre les deux puissantes nations que sont l’Illian à l’est et l’Amadicia à l’ouest, au-delà de la rivière Eldar. La frontière nord est conjointe avec le Murandy et le Ghealdan.
Cette nation n’en a que le nom, il n’existe pratiquement aucun sentiment national. La plupart des habitants préfèrent s'identifier comme appartenant à une ville ou en tant que sujets d'un seigneur particulier, plutôt qu'en tant que sujet de la reine ou un citoyen de l’Altara. Même les nobles semblent ne porter que très peu d’intérêt à leur royaume. Seul un petit nombre paye les taxes ou offre plus que de menus services à la couronne.
Le symbole de l'Altara est deux léopards dorés sur un damier à 16 cases rouges et bleues.
L'Altara fût fondé durant le Guerre de Cents Ans, unifié Maddin. Tout comme le Murandy, les dirigeants de l'Altara n'ont jamais contrôlé bien plus que quelques terres autour de la Capitale, avec les nobles agissants pour la plupart de manière autonome. La seule chose qui maintient l'Altara en tant que "nation", est leur crainte de se voir un jour absorbé par les nations voisines.
En 957 NE, Les Enfants de la Lumière ont profité de cette faiblesse pour envahir l'Altara. Ils étaient opposés aux forces de l'Altara mais aussi du Murandy et de l'Illian. Finalement, ils ont été repoussés, et la guerre devint connue sous le nom de la Guerre des Blancs Manteaux.
Plus récemment, les Seanchans ont conquis Ebou Dar et le sud de l'Altara. Ils laissent la Reine Tylin sur le Trône des Vents, cependant, Tylin sera retrouvée attachée et démembrée sous son lit, laissant son fils, Beslan, sur le Trône avec la bénédiction des envahisseurs Seanchans.
Ressemblant à un lieu de retraite pour femmes, une ferme existe à plusieurs miles au nord d'Ebou Dar et des Collines Rhannon. En réalité, il s'agit d'un refuge dirigé par le Kin, et qui accueille fugueuses et novices renvoyées de la Tour Blanche.
Le Trône des Vents, dans le Palais Tarasin, est à peine plus qu'un prix à prendre pour les nobles les plus puissants, bien que beaucoup d’entre eux l’ait dédaigné alors qu’ils avaient l'occasion de s’en emparer. Durant les milles ans qui ont suivi la mort d’Arthur Aile de Faucon une seule Maison, celle des Tolandes, a su conserver le Trône pendant plus de cinq générations et lorsqu’elle l'a perdue sa chute fut si importante qu’elle s’est retrouvée sous la domination de toutes les autres Maisons. Aucune autre Maison n’a été capable de le conserver plus de deux générations. La reine actuelle Tylin Quintara de la Maison Mitsobar est la seconde de sa Maison à occuper le trône. Beslan, son seul fils encore en vie, est l’héritier mais il n’a que très peu de chance de devenir roi.
Lorsque le père de Tylin Quintara est monté sur le trône, Mitsobar n’était pas une puissante Maison et son pouvoir s’étendait à peine au-delà des murs du palais. Cependant ses efforts ainsi que ceux de sa fille ont fait qu’aujourd’hui elle contrôle Ebou Dar, la capitale, ainsi que les terres qui l’entoure sur 160 kilomètres.
L’Altara doit faire face à la pression que représente l’Amadicia, il n’y a aucun doute sur le fait que les Blancs Manteaux aimeraient s’emparer de l’Altara pour contrôler ses ressources et le commerce sur la rivière Eldar. Il s’agirait aussi d’une bonne base pour marcher sur le Murandy, voir même l’Illian. Sans les illianers ils y auraient déjà réussi.
Une terre aussi peu soudée est une proie facile pour ceux qui voudraient s’en emparer. Il existe pourtant une sorte de nationalisme en Altara. Ses habitants, particulièrement les femmes, sont féroces et hardies. Elles sont extrêmement polies, mais elles répondront très vite à une insulte en croisant le fer. De haute ou de basse naissance, homme ou femme, tous sont égaux lorsqu’il s’agit de duel.
C’est à Ebou Dar, la capitale, centre de la culture altaran et du commerce que ceci est le plus flagrant.
Les ebou dari, sont très fiers de la férocité de leurs femmes et de leur courage durant les duels. Hommes ou femmes, ils sont peu nombreux à atteindre l’âge adulte sans avoir combattu au moins un duel, et ce petit nombre se voit rejeté et considéré comme des lâches. Dans la plupart des nations il est fréquent que des hommes se battent en duel pour des femmes, mais il n’y a qu’à Ebou Dar que des femmes se battent en duel pour des hommes. Dans les deux cas le "prix" accepte de partir avec le vainqueur. Les femmes mariées ont moins de chance d’être provoquées que les célibataires et les veuves qui refusent de se remarier encore moins que toutes les autres. La plupart des femmes d’Ebou Dar qui survivent pour prendre un époux considèrent les cicatrices comme des marques de beauté.
Les femmes de l’Altara affirment qu'elles n’attaqueront un homme que si elles sont elles-mêmes attaquées ou menacées. D’après la loi, la mort d'un homme des mains d'une femme est considérée comme justifiée à moins que l’on puisse prouver le contraire. Ceci explique que les hommes prennent grand soin de leurs femmes !
Les altarans peuvent souvent être identifiés à leurs yeux et cheveux foncés, ainsi qu’à leur teint olive. Les habitants d’Ebou Dar sont également facilement reconnaissables à leurs vêtements distinctifs.
Les robes des femmes ont souvent des teintes pâles avec des corsages et des jupes sur des jupons aux couleurs vives.
Les encolures des femmes du peuple ont une coupe très étroite et profonde, alors que chez les nobles le corsage a une coupe ronde ou ovale, permettant à celles qui portent un couteau de mariage de le mettre en valeur, et à celles qui ne sont pas mariées de montrer qu'elles sont disponibles.
Pour les femmes du peuple la jupe s’arrête au-dessus d’un genou afin de montrer les jupons colorés qu’elles portent en dessous, alors que celles des nobles dames sont relevées uniquement sur l'avant.
La plupart des femmes et quelques hommes portent des boucles d’oreilles en forme de cercle.
Hommes et femmes portent un poignard à lame incurvée à la ceinture et souvent un couteau de travail.
Les hommes d’Altara se distinguent par des longues vestes élaborées, aussi colorées que les vêtements des Rétameurs qu’ils portent sur des chemises claires aux larges manches. Parfois les riches ajoutent un manteau décoratif en soie délibérément trop petit pour être porté de manière conventionnelle. Cette "cape" est attachée grâce à une chaîne d’or ou d'argent sous le revers du col. Elle est généralement accompagnée d’une épée qui s’ajoute au poignard.
Les hommes comme les femmes portent de nombreuses bagues. Comme dans la plupart des pays, les riches portent de la soie brodée, souvent assortie à des bijoux de valeur incrustés de joyaux tandis que les pauvres et les classes moyennes portent de la laine, du cuivre et du verre.
En règle générale, en dehors du Rahad, la plupart des altarans sont très polis à moins qu’on ne les défie. N’importe quelle parole peut être interprétée comme une provocation à moins qu’une des deux parties déclarent formellement que l’autre peut "lean back on his dagger" signifiant que la conversation peut se dérouler sans qu’on puisse y voir une insulte. La plupart des altarans et tous les ebou dari sont armées, ils portent au minimum leur dague de duel toujours placée dans un endroit facile à atteindre.
Dans une partie de l’Altara et surtout à Ebou Dar il est de coutume pour les femmes mariées et les veuves de porter une "Dague de Mariage" attachée autour du cou la poignée vers le bas. Cette dague est offerte par le mari lors de la cérémonie, par ce geste il demande à sa future épouse de le tuer s’il vient à lui déplaire.
Cette dague donne de nombreuses informations à ceux qui savent regarder. Une gaine blanche signifie que la femme est veuve et n’a pas l’intention de se remarier. Une gaine bleue signifie qu’elle est ouverte aux propositions. Des joyaux et des perles de verre représentent les enfants. Les pierres blanches symbolisent les fils et les rouges les filles. S’il s’agit d’un fils mort au cours d’un duel la pierre blanche sera émaillée de rouge. Si c’est une fille la pierre rouge sera émaillée de blanc. Si l’enfant est mort dans d’autres circonstances qu’un duel la pierre est émaillée de noir. Le rouge et le blanc sont des sources de fierté, de nombreuses femmes sont prêtes à retirer la pierre symbolisant leur enfant s’il refuse un duel alors qu’il ou elle a plus de seize ans.
Les hautes dames et celles qui en ont les moyens portent une dague ouvragée avec de l’or et des joyaux. Celles des femmes du peuple n’ont que du verre coloré comme ornementation. Cependant les matériaux sont bien moins importants que le symbole que représente cette dague. Les femmes qui ont reçu une promesse de mariage porte un collier qui montre qu’on leur a promis le poignard.